Démonstration de
théâtre No à Dôle le 21 juin 2004.
Première partie pour un public scolaire : début
a 17h30 durée : 30 ou 40 minutes
Atelier musical avec également une animation ou les enfants pourront essayer
les costumes et faire leurs premiers pas avec un masque de nô.
Deuxieme
partie : 1h 15 minutes
1 Démonstration musicale 10
min Musiciens
Momi
no dan, extrait de San ba so.
2 Démonstration habillage 30
min
3 Funabenkei : Danse en costumes 15
min Kano
Ryoichi
La pièce dramatique et spectaculaire, pleine de scènes d'amour et de batailles, de Nobumistsu Kansé, est très populaire au Japon. L’histoire est reprise du héros Yoshitsuné, frère cadet de Yoritomo qui établit le gouvernement de Kamakura grâce au travail éminent de son frère, mais le chasse après avoir pris le pouvoir craignant que Yoshitsuné ne revendique sa légitime place. Yoshitsuné et ses disciples, sincères serviteurs de Yoritomo, tentent de fuir en espérant que le malentendu se dissipe et que la paix revienne.
L’histoire commence au moment où
Yoshitsuné embarque avec ses fidèles, notamment le fameux Benkei, tout à la
fois serviteur, moine et guerrier. La belle Shizuka désire accompagner son
Maître, mais Yoshitsuné la fait retourner à terre. Shizuka exécute une danse
pour souhaiter un voyage sauf à la petite troupe.
Dans la deuxième partie
Yoshitsuné affronte la mer. La tempête se lève et les fantômes des ennemis
qu’ils ont tués au cours de tant de batailles apparaissent sur la mer. L’un des
fantômes, Tomomori se rue vers Yoshitsuné pour le tuer mais le héros gardant
toujours son calme commence à lutter, tandis que Benkei, le moine-guerrier,
sachant que pour les fantôme, la prière est plus efficace, prie et fait refluer
les fantômes.
Il est intéressant de noter que
Yoshitsuné est joué traditionnellement par un enfant. L’acteur principal de
cette pièce joue d'une part la maîtresse de Yoshitsuné dans la première partie
et le fantôme du guerrier Tomomori dans la deuxième partie.
4 Seiobo : danse La fleur de prunier 5
min Kano
Tanshu
5 Explications 5
minutes Vincent
Guenneau
5 Atsumori : danse avec
orchestre
10 min Oshima Kinue
Met en scène Atsumori un
jeune samouraï
mort a la bataille
de Dan no ura.
Musiciens
Flûte : Izumo
Toshihiro,
tambour épaule : Furuta
kanjiro,
Tambour hanche : Shirasaka
Yasuyuki
Danseur Kano
Tanshu, Kano Ryoichi, Oshima Kinue
Chœur Kasai
Takashi, , Oshima Masanobu
Présentation et explications : Vincent
Guenneau.
Le théâtre Nô est une
forme théâtrale japonaise qui comprend des textes, du chant, de la musique, de
la danse, des costumes, qui a été affinée par Zeami Motokiyo, au 14ème siècle,
transmise jusqu'à nos jours sous une forme très proche de celle de cette
époque. C'est aujourd'hui l'un des rares théâtres d'origine étrangère qui
continue à intéresser les occidentaux. Pourquoi ce théâtre de forme si
particulière possède-t-il tant d'attrait ? C'est parce que, avant tout, le Nô
est un théâtre qui exprime le fond commun de l'humanité. Né du sacré, il
contient des éléments universels qui nous rappellent certains thèmes du théâtre
grec antique et du théâtre classique français. Même si nous n'en comprenons pas
les textes (c'est aussi le cas des Japonais contemporains, qui ont du mal à
comprendre les paroles poétiques des pièces) nous pouvons percevoir l'émotion
des personnages sur scène au travers des gestes majestueux, la voix très
travaillée, la musique et la danse étourdissantes, des costumes somptueux, des
masques aux expressions extraordinaires, qui tous parlent le langage universel
de l'art vivant. Théâtre Total, poème, musique, le chant, la danse sont un dans
le nô.
Sur la scène nue, dans un
décor symbolique, avec des masques et de somptueux costumes brodés, les
personnages perdent leur identité personnelle mais incarnent différents types
de l’humanité. Les thèmes des pièces sont très universels, l’amour, la
souffrance, le sentiment de culpabilité, le regret ou la joie éternelle, etc.
Ce qui est très différent c’est l’apparition de l’être surnaturel, celle des
dieux, des anges, des esprits ou fantômes.
A la fin du 19ème
siècle, de grands artistes occidentaux comme Ernest Fenollosa, William B. Yeats
et Paul Claudel sont charmés par cet art. Claudel, poète et ambassadeur de
France au Japon dans les années 20, lorsqu'il découvre le Nô, qualifie cet art
en déclarant : Le Nô japonais " est à mon avis une des formes les plus
élevées que l'art lyrique et dramatique ait réalisé dans aucun pays. "
Si le théâtre Nô est
aujourd’hui le symbole même de la culture japonaise, c’est qu’il englobe et
magnifie la profonde beauté de la plupart des arts japonais : musique,
chants, poésie, costumes, masques, architecture. (photos)
Rappelons également qu'en
2001, le théâtre Nô a été déclaré par l’UNESCO "chef d'œuvre du patrimoine
oral et immatériel de l'humanité".
Bibliographie : Zeami – La tradition secrète du Nô. Suivie de Une journée de Nô. Traduction de René Sieffert. Paris, NRF,
Gallimard, Connaissance de l’Orient, UNESCO, 1960. 378 pages, index.
1992 Don d'une scène de théâtre Nô par Maître Kanô à la ville d'Aix-en-Provence.
Première représentation à la Fondation Vasarely.
1994 8 juin : Inauguration du théâtre
Premier Festival de Nô
La troupe de Maître Kano appartient
à l’école Kita, l’un des cinq écoles du théâtre nô existant au Japon. Les
acteurs professionnels de théâtre nô ainsi que les musiciens peuvent se
rassembler en groupes spécifique à l’occasion de représentations dans le cadre
d’une même école. C’est Maître Tanshhu Kano qui dirige cette troupe.
Maître
Tanshû Kanô
Maître Tanshiu KANO, né à Kumamoto,
fils de Isao Kano, acteur de théâtre Nô ; à 15 ans, il devient disciple du
maître Tashemiro TOMOEDA. En 1958, devenu disciple du Grand Maître de la lignée
Kita Ryu (KYTA RIU), il étudie sous la direction du Maître Rokuheïta KITA et du
Maître Minoru KITA, respectivement 14ème et 15ème dans la lignée des Grands
Maître KITA.
En 1962, il est nommé Membre du «
Devoir » de la lignée KITA RYU, il est membre de l’Association Japonaise
de Nô. Indépendant, il regagne son pays natal, Kumamoto, et y consacre sa vie à
promouvoir cet art dans sa région, créant l’association Mitsu no ki en 1968.
En 1986, il reçoit le titre de Bien
Spirituel vivant attribué par
l’Association japonaise de Nô.
En 1991, il crée l’Association Toko
no Nô et en prend la direction.
En 1992 il fit le don du théâtre Nô
à la ville d’Aix-en-Provence et, depuis 1994, il y revient régulièrement pour
jouer le nô et pour familiariser les Français avec cet art.
Entre 1995 et 2001, il reçoit de
nombreux prix et décorations des institutions régionales et des ministères
japonais. Il travaille en France, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie.
Il cumule les nombreux rôles
importants du répertoire du Nô.
Ryoichi Kano
Le fils aîné de Tanshu Kano est né
en 1967 à Kumamoto ; depuis son enfance on lui apprend le théâtre Nô. Il
est acteur du nô de l’école KITA. En 1983, il devient disciple du Grand Maître
de Minoru Kita, le 15ème dans la lignée des Grands Maîtres de KITA et du Grand Maître, Tetsuo Shiotsu. En 1980,
pour la première fois, il joue un rôle de Shité (le rôle principal d’une pièce)
et, depuis, il participe activement aux représentations et à des Workshops au
Japon et d’autres pays, en Europe et aux Etats-Unis. Il enseigne aussi cet art
dans différents contextes.
Les membres de la troupe
Yuichi Kano, Masanobu Oshima, Kinue
Oshima, Takashi Kasai, Yasuki Watanabe, Akihiro Sumi, Toru Sakanae, Toshihiro
Izumo, Kanjiro Furuta, Yasuyuki Shirasaka, Sachiko Aoki, Noritada Yamamoto,
Noritaka Yamamoto